Vanlife au Lac-Saint-Jean : trois jours parfaits en pleine canicule


Je m’appelle David Rowsome, conseiller en développement de l’offre touristique chez Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean. Dans mon travail, j’ai le privilège d’accompagner plusieurs entreprises touristiques de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de rencontrer des gestionnaires passionnés. Mais lorsque je pars en vanlife, c’est aussi l’occasion de redécouvrir ces lieux autrement, en tant que voyageur, et d’aller à la rencontre de ces gens dans un contexte plus personnel.
Ce que j’aime dans la vanlife, c’est ce sentiment de liberté totale : partir quand je veux, changer mes plans selon la météo, m’arrêter sur un coup de tête pour goûter un produit local ou simplement me baigner dans un lac ou dans une rivière.
Beaucoup de vanlifers cherchent des spots gratuits ou des stationnements pour passer la nuit, et ça a son charme. Mais lors de ce road trip en pleine canicule, j’ai choisi de séjourner dans des campings que je qualifie comme étant atypiques. Des endroits qui, selon moi, collent parfaitement à l’esprit vanlife : proches de la nature, belles vues, conviviaux, de l’espace en masse ou tu n’es pas obligé de réserver 8 mois a l’avance, réservable le jour même où une fois sur place et situés hors des sentiers battus ou tu peux dormir les portes de ta van grandes ouvertes.
Donc voici un résumé de mon petit périble…Après trois semaines à faire le tour complet de la Gaspésie avec ma conjointe, je suis revenu à la maison, à La Baie, au Saguenay. Mais il me restait encore quelques jours de vacances, mes « vacances solo » annuelles, comme je les appels, celles que je passe seul en van à chaque année depuis 5 ans.
Comme la météo annonçait une canicule de trois ou quatre jours, j’ai tout de suite pensé au Lac-Saint-Jean. Parce qu’honnêtement, quand il fait chaud au Saguenay–Lac-Saint-Jean, il n’y a pas meilleur endroit pour se baigner et pour profiter. Alors, un dimanche matin, je suis parti tôt en direction du « petit océan » du Québec
Premier arrêt gourmand à Saint-Gédéon
Impossible de commencer un road trip au Lac-Saint-Jean sans s’arrêter à la Fromagerie Médard. Pain frais, fromages artisanaux, bières locales… le kit parfait à glisser dans le frigo de la van pour la route.
Astuce vanlife : Saint-Gédéon est une excellente porte d’entrée du Lac-Saint-Jean. Tu peux aussi t’y approvisionner facilement avant de te rendre sur une ou l’autre des merveilleuses plages du coin.
Une gaufre au miel chez Api-pomme
Sur la route, en direction de l’ouest du lac, je me suis arrêté au Verger Api-pomme à Métabetchouan. Richard, l’un des proprios, que j’ai rencontré dans le cadre de mon travail m’a fait visiter son verger biologique et ses installations; ruches, boutiques, tour d’observation, etc. J’ai terminé cette tournée du proprio en me régalant d’une excellente gaufre au miel — un vrai délice, mangé dehors, les deux pieds bien plantés dans l’herbe. En passant ils sont hôte Terego pour ceux que sa intéressent.

Petits détours en route : antiquités et poutine
Toujours sur ma route direction Roberval, je fais une halte À Desbiens, j’ai pris le temps de fouiner chez un antiquaire du village. Il est directement sur le bord de la route, impossible de le manqué avec toute ses affiches de couleurs vives. C’est le genre d’arrêt parfait en vanlife : tu n’as pas d’horaire fixe, tu peux juste t’arrêter là où la curiosité te mène.

Un peu plus loin, impossible de ne pas faire un arrêt à la fameuse Cabane à patates Chez Aline. Leur poutine dépasse la réputation régionale et, honnêtement, elle goûte encore meilleure quand tu la manges dehors, fenêtre du van grande ouverte.
Assi-Nipi Éco-hébergement : dormir les roues dans le sable
Premier vrai spot pour dormir : Mashteuiatsh, au camping Assi-nipi Éco-hébergement. Ici, tu recules ta van directement sur la plage, avec le lac comme toile de fond.
Je me disais que j’allais faire un peu de vélo ou descendre mon kayak du toît de ma van … mais la vérité, il faisant vraiment chaud et c’est la plage et l’eau du lac qui ont eu raison de moi. Une belle fin d’après-midi à me baigner, une bière locale à la main. En soirée, j’ai échangé avec d’autres campeurs, dans ce décor inspiré par l’architecture autochtone.
Pourquoi c’est vanlife-friendly : Assi-nipi est simple, naturel, et te donne l’impression de dormir en pleine nature sauvage… mais avec le confort d’un site structuré.



Les Perséides chez Malherbe Camping Nature
Deuxième journée, balade à vélo sur la Vélo-route des Bleuets direction Val-Jalbert. Il fait toujours chaud ce qui implique encore un arrêt baignade à la plage municipale de de la municipalité de Chambord. En fin de journée direction deuxième halte atypique : Malherbe Camping Nature, à Lac-Bouchette. C’est un site récent qui ouvert depuis juin dernier, géré par Mélina et Jason, deux passionnés que j’ai connu dans le cadre de mon travail.
Le hasard a bien fait les choses : cette soirée-là, c’était la pluie des Perséides. Autour du feu, avec d’autres voyageurs, on a partagé rires et histoires sous un ciel constellé d’étoiles filantes. La vue était incroyable puis le camping est situé sur le top d’une montagne. Vous pouvez réserver un emplacement directement sur la plate-forme Go-Van Club.
Pourquoi c’est vanlife-friendly : ici, tout est pensé pour créer des liens. Les « espaces connexions » invitent à la rencontre. Parfait pour les vanlifers qui aiment le côté communautaire du voyage.



Kayak au cœur des îles de la Pointe-Taillon
Troisième étape : le Camp de Touage, dans le Parc national de la Pointe-Taillon. C’est un classique, mais l’expérience est toujours unique.
Je suis arrivé tôt parce que je connaissais déjà les lieux et mon but était de mettre mon kayak à l’eau pour explorer le chapelet d’îles. Pagayer, accoster, plonger dans le lac, repartir… et recommencer. Au Camp de Touage, le soir les campeurs se rassemblent sur la plage pour voir les plus beaux couchers de soleil de la région.
Pourquoi c’est vanlife-friendly : l’accès direct au lac et l’ambiance paisible collent parfaitement au style « slow travel » des voyageurs nomades.

Bleuets, baignades et retour
Sur le chemin du retour, je me suis arrêté chez un producteur pour acheter un immense panier de bleuets frais cueillis à la main. (16 litres de bleuets frais) Puis, dernier plongeon à la plage municipale de Chambord, avant de reprendre la route vers La Baie.
Bilan de ce mini road trip en vanlife
Trois jours autour du Lac-Saint-Jean, trois campings atypiques, vélo, kayak, baigande et une foule de petits arrêts gourmands et spontanés. Ce qui fait la beauté de la vanlife, ce n’est pas seulement la route et le sentiment de liberté, c’est aussi la capacité de choisir ses nuits : parfois en autonomie complète, parfois dans des campings choisis non pas pour leur confort, mais pour leur authenticité.
Mes coups de cœur vanlife-friendly :
- Dormir les roues dans le sable à Assi-Nipi Éco-hébergement.
- Observer les étoiles filantes au Malherbe Camping Nature.
- Kayak et coucher du soleil au Camp de Touage.
Un voyageur… et un passionné de tourisme
En plus de mon plaisir de voyager en van, j’ai la chance, dans mon rôle de conseiller, de côtoyer au quotidien les entrepreneurs et gestionnaires qui façonnent l’offre touristique de notre région. Voir l’évolution de leurs projets touristiques à travers mes escapades personnelles, c’est une façon de boucler la boucle : allier mon métier et ma passion.
Merci de m’avoir suivi dans ce court périple estival — et si vous êtes vous aussi vanlifers ou amateurs du Lac-Saint-Jean, n’hésitez pas à partager vos coups de cœur et vos bonnes adresses.

David Rowsome
Originaire de la Mauricie, David a posé ses valises au Saguenay–Lac-Saint-Jean depuis plusieurs années. Conseiller en développement du produit, il parcourt la région au rythme de la vanlife, appareil photo à la main, pour capturer ses coups de cœur qu’il partage sur @rowsome_photo_van. Son plaisir quotidien ? Pagayer au lever du soleil, s’arrêter pour savourer les spécialités locales et conclure la journée autour d’un feu de camp, en pleine nature. Il adore également rencontrer les entrepreneurs touristiques de la région avec qui il a collaboré au fil des ans, échanger des idées et découvrir de nouvelles initiatives.