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Allons aux bleuets… !

Yves Ouellet 16 août 2017

Ça y est ! La saison des bleuets est débutée au Saguenay-Lac-Saint-Jean ! Les « casseaux » de bleuets apparaissent sur les comptoirs des épiceries et tous les gourmands attendent impatiemment les fameux bleuets enrobés de chocolat des Pères Trappistes de Mistassini. En forêt ou dans les bleuetières, l’heure est à la cueillette. Une activité extraordinaire que trop peu de visiteurs osent partager avec la population locale. https://monsaglac.ca/app/uploads/2017/08/DSC01610.jpg Même si, en tant que Bleuet d’adoption, le sang bleu me coule dans les veines depuis plus de 40 ans, j’avoue que je n’étais jamais allé faire l’autocueillette en bleuetière. Chaque été depuis l’enfance, à partir de la fin juillet, je cueille en forêt, même sur notre terrain en ville, mais disons que le bleuet y est infiniment plus clairsemé qu’en bleuetière. Depuis trois ans, ma blonde est devenue une abonnée de la bleuetière Michel Rivard et Fille de Saint-Ambroise, près du chalet, et elle m’y a entrainé. Quelle est différence entre la cueillette en forêt et celle en culture ? Disons que, dans les bois, le bleuet se ramasse à la pièce ou quelques-uns à la fois dans les meilleures conditions. En bleuetière, on y va à pleine poignée et à deux mains. Les fruits sont pas mal plus gros et on les trouve en quantité orgiaque. Rien que pour admirer ces champs densément bleus, ça vaut la peine d’aller voir une bleuetière. En deux heures, nous avons cueilli huit livres de petits fruits. De quoi se régaler et cuisiner pleins de merveilleux délices durant des semaines. Autre argument irrésistible : Le prix. Avouons-le, les bleuets sont souvent très chers sur le marché. À la ferme, les huit livres nous ont coûté 22 $. Le prix peut varier légèrement mais l’économie demeure considérable. Toutefois, l’argument économique est souvent secondaire pour un touriste. Ce qui fait l’expérience, c’est d’abord de se retrouver dans cet environnement tellement spécial puis de se plonger dans l’authenticité totale de la vie au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Comment faire ? Facile de repérer sur le web la bleuetière la plus près où se fait l’autocueillette. On s’y rend tout simplement, idéalement avec quelques contenants ou bien on achète un panier sur place puis on vous désigne une talle au milieu de laquelle vous pourrez vous accroupir et plonger vos mains dans la manne bleue. Chez Rivard et Fille, c’est madame Nicole (un superbe personnage) qui vous accueille. Elle a ses nombreux habitués mais si vous êtes nouveau, elle va vous gâter et vous indiquer les bons endroits. Le secteur de cueillette est délimité par une corde que personne ne dépasse. Nicole veille au grain. Puis, chaque heure, la maîtresse des lieux repousse la limite en terrain vierge et, comme les bleuets sont toujours plus bleu de l’autre côté de la clôture, tous profite de ce moment fébrilement. Pourtant, il y a partout tellement de fruits partout qu’il est facile d’amasser des masses de perles bleues sans vraiment se déplacer. Je me permets cependant un petit conseil. Si jamais vous avez sous la main une petite chaise pliante ou un siège quelconque, vous augmenterez considérablement votre confort et votre efficacité en vous en servant. Qui sont les gens que l’on va côtoyer en bleuetière ? Beaucoup de retraités naturellement. Des habitués au verbe savoureux qui s’expriment avec beaucoup d’humour. Des vieux de la vieille qui cueillent depuis toujours. « On a ramassé 160 livres l’an dernier, » me dit un charmant monsieur. « Il nous en reste 120 livres dans le congélateur mais on fait des cadeaux, » J’ai été surpris de constater la présence de plusieurs enfants. Il faut dire, et c’est là un point déterminant, qu’on peut se régaler autant qu’on veut, ou qu’on peut, sur le terrain. Personne ne vous reprochera de manger à satiété et gratuitement des bleuets. Ce que les enfants apprécient énormément. Ils semblent ne pas s’en lasser et pataugent allégrement dans les buissons en se gavant. Ces jeunes sont accompagnés de leurs parents qui œuvrent plus sérieusement et, très souvent, de leurs grands-parents. Ce que j’ai trouvé particulièrement sympathique puisque les enfants soutiennent un dialogue incessant avec leur mamie surtout, commentant la grosseur des bleuets, la quantité de fruits récoltés et la baignade qui suivra le retour au chalet.https://monsaglac.ca/app/uploads/2017/08/DSC01575.jpghttps://monsaglac.ca/app/uploads/2017/08/DSC01608.jpghttps://monsaglac.ca/app/uploads/2017/08/DSC01602.jpg La cueillette Sans tomber dans l’excès technique, on peut mentionner qu’il y a deux méthodes de cueillette manuelle (la récolte commerciale s’effectuant de façon mécanique). On observe que les plans de bleuets produisent normalement des fruits qui se présentent en alignement serré le long d’une branche, à une trentaine de centimètres du sol. Ce qui fait qu’on cueille avec un mouvement de bas en haut en ramassant indistinctement les fruits blancs ou rouges (non mûrs) ainsi que des feuilles. (On utilisait autrefois des peignes qui amassaient un lot de détritus.) Cette façon de faire, plus rapide, oblige un nettoyage ultérieur pour ne garder que les fruits mûrs. Un ramassage plus minutieux et laborieux évitera de trouver beaucoup de matière indésirable dans son panier. Cependant, dans tous les cas, il est préférable de laver les bleuets au retour. Une fois propres et secs, les bleuets sont sans doute les petits fruits qui se conservent le mieux au congélateur, dans un sac de conservation. À température pièce le fruit se conservera environ trois jours. Si vous êtes en voyage, et surtout si vous avez des enfants, dites-vous que les bleuets frais sont si délicieux qu’ils n’ont généralement pas le temps de flétrir. Et pourquoi se priver quand on connaît les propriétés santé et hautement antioxydantes du Vaccinium angustifolium Aiton ? La période de l’autocueillette s’étend généralement du tout début août au début septembre. C’est au départ de la saison de cueillette que se déroule le Festival du Bleuet de Mistassini qui célèbre le fruit bleu depuis 1960. https://monsaglac.ca/app/uploads/2017/08/DSC01585.jpg Pourquoi ? En terminant, vous vous demandez sans doute pourquoi on trouve tant de bleuets au Saguenay-Lac-Saint-Jean ? Pour l’expliquer, il faut remonter à ce qu’on appelle le « Grand feu » de 1870 qui dévasta les deux tiers de la région à partir de Saint-Félicien jusqu’au La Baie des Ha! Ha!. Il est bien connu que le feu favorise la pousse des bleuets. On avait d’ailleurs auparavant l’habitude de brûler les champs à l’automne, une pratique qu’on a remplacé par la taille des plans. C’est principalement au Lac-Saint-Jean qu’on trouve les exploitations agricoles mais il y en a quand même sur l’ensemble du territoire régional, jusqu’à Petit-Saguenay, tout au sud. Et même s’il s’agit d’une culture agricole, le bleuet deQuébec. La récolte locale de 2016 a donné 100 millions de livres de fruits !meure un fruit sauvage, différent du bleuet cultivé plus gros et sans saveur. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean compte 400 des 470 entreprises bleuetières du   https://monsaglac.ca/app/uploads/2017/08/DSC01599.jpg

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